L’Ordre dévoile les récipiendaires des prix et bourses 2022

L’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec a récemment remis ses prix et bourses pour l’année 2022. Les prix soulignent la contribution exceptionnelle de psychoéducateurs et psychoéducatrices qui, par leur engagement, leurs actions et la qualité de leurs réalisations, se sont distingués dans l’une ou l’autre des catégories suivantes : prix Publication – Recherche, le prix Gilles-Gendreau, le prix Publication – Grand public et le prix de la relève. La bourse de maîtrise Jocelyne-Pronovost, quant à elle, est décernée chaque année à un étudiant inscrit à l’un des programmes de maîtrise en psychoéducation. Elle vise à reconnaître les performances académiques et les qualités professionnelles en émergence d’un étudiant associé à l’Ordre. Enfin, la bourse doctorale Marcel-Renou vise à encourager la poursuite de telles études, tout en contribuant à assurer la relève en enseignement et en recherche dans le secteur de la psychoéducation.

L’Ordre souhaite féliciter tous les lauréats pour leur contribution au rayonnement et au développement de la psychoéducation.

Les lauréats

La bourse Jocelyne-Pronovost a été remis à Pascale Alarie‐Vézina,
étudiante associée inscrite à la maitrise en psychoéducation avec mémoire et stage de l’Université du Québec à Trois‐Rivières. En plus de détenir un excellent dossier académique, la boursière s’implique dans différentes activités tant dans le milieu universitaire que communautaire. À titre d’exemple, en 2020‐2021, madame Alarie‐Vézina a animé bénévolement des activités en lien avec la gestion de l’anxiété auprès des personnes hébergées à la Maison Carignan (centre de thérapie en dépendance). Elle est reconnue pour ses compétences, tant pour la recherche que pour la pratique. De belles qualités qui teintent le regard qu’elle porte sur la psychoéducation, de laquelle elle souhaite que les fondements soutiennent le développement de ses compétences. Madame Alarie‐Vézina terminera sa maîtrise à la fin de l’été 2022.

La bourse Marcel-Renou a été remis à Laurie Martel, ps. éd. Membre de l’Ordre depuis 2018, elle a effectué son parcours universitaire en psychoéducation à l’Université Laval. Madame Martel est inscrite au doctorat sur mesure en psychoéducation et psychopédagogie et la question de sa thèse est : Dans quelle mesure les stratégies pédagogiques utilisées lors de la formation initiale en psychoéducation contribuent‐elles au développement du sentiment d’efficacité personnel des étudiants lié à la réalisation d’une évaluation psychoéducative, telle qu’encadré par la Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines ?

Le sujet de sa thèse est novateur et cible un enjeu à la fois pour les psychoéducateurs en exercice et ceux qui amorcent leur carrière professionnelle. Il est dit que le jugement clinique chez les professionnels ne s’insuffle pas, alors le fait de tenter de comprendre les ingrédients‐clés de celui‐ci permettra d’apporter de nouvelles connaissances dans ce domaine. Ces conclusions pourront possiblement influencer la façon d’enseigner le jugement clinique en milieu universitaire.

Le prix Gilles-Gendreau a été remis à Kim Archambault, ps. éd., Jessica Comeau‐Audigé, ps. éd. Gabrielle Yale, ps, éd., Anne Reigner, ps. éd. et Véronique St‐Pierre, t.s., pour Blues : une intervention probante pour contrer la dépression chez les jeunes. Le programme Blues est une intervention cognitive comportementale de courte durée, ciblant les jeunes de 12 à 18 ans présentant des symptômes dépressifs. Il vise à diminuer les symptômes ainsi que la probabilité d’apparition d’un épisode de dépression majeure. Ce programme a donc le souci de cibler des jeunes qui peuvent passer inaperçus auprès des adultes gravitant autour d’eux, en raison du caractère intériorisé de leurs difficultés. Dans le programme Blues, la démarche psychoéducative est pleinement respectée. Par exemple, par l’utilisation des concepts validés en psychoéducation, l’importance de l’environnement et le souci d’effectuer une évaluation post‐intervention.

Le prix Publication – Recherche a été remis à Simina Stan, ps. éd., Michelle Pinsonneault, ps. éd., Frédérick Martin, ps. éd., Dominique Trudel, ps. éd., Varda Mann‐Feder, Émilie Girouard et Tim Harbinson pour le Glossaire des termes‐clés psychoéducatifs. Ce glossaire marque une étape importante pour la base de l’intervention auprès de diverses clientèles vulnérables ne maîtrisant pas le français, comme par exemple les clientèles autochtones. Le glossaire répond aussi au besoin des psychoéducateurs francophones qui, à ce jour, devaient se contenter d’une « traduction libre » des termes‐clés des fondements de la psychoéducation. Le groupe ayant effectué cet exercice de traduction a appuyé sa démarche sur une structure basée sur les meilleures pratiques. Le public ciblé pour cet ouvrage est les professionnels gravitant autour des clientèles anglophones afin de leur donner un vocabulaire commun. Il contribue aussi à faire rayonner la psychoéducation au‐delà du réseau
francophone.

Le prix Publication – Grand public a été remis à Marie‐Michèle Ricard, ps. éd., pour son livre : De l’insatisfaction à l’acceptation corporelle. L’autrice a trouvé le juste équilibre entre l’utilisation des données probantes et la vulgarisation de celles‐ci pour le grand public. Ce livre est utile autant pour le public se questionnant sur le sujet que pour les intervenants souhaitant accompagner une personne ou un groupe. De plus, l’autrice a présenté l’image corporelle d’une façon neutre ce qui la démarque des autres livres sur le sujet.

Le prix de la relève a été remis à Christine Drolet, ps. éd. pour sa mise en oeuvre du Programme d’intervention psychoéducatif en contexte de nature et d’aventure (PIPNA). Ce programme s’adresse à une clientèle vulnérable, soit des jeunes ayant décroché du milieu scolaire qui y effectuent un retour. Ce programme est novateur, car il tente de répondre aux besoins de ces jeunes d’une autre façon et leur permet de se valoriser et d’atteindre leurs objectifs personnels autrement que par des résultats académiques. Le leadership présenté par madame Drolet mérite d’être souligné, car la mise en oeuvre de ce programme nécessite une importante collaboration interprofessionnelle ainsi que la mobilisation de plusieurs partenaires.

Le Mérite du CIQ a été remis à Monique Nadeau, ps. éd. Madame Nadeau a siégé au CA de 2013 à 2021. Elle a été présidente du comité de gouvernance de 2014 à 2021. Madame Nadeau est membre de l’Ordre depuis novembre 2002. Toute sa carrière s’est déroulée dans le réseau des Centres en réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement.

Le prix Hommage a été remis à Denis Leclerc, ps. éd. Monsieur Leclerc a été président de l’Ordre de 2013 à 2022. Il a oeuvré pendant 14 ans comme psychoéducateur à la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys. Il a ensuite été conseiller en matière de prévention de la violence pendant près de 10 ans puis gestionnaire en milieu scolaire pendant 2 ans. Au cours de sa présidence, il a fondé la Table des 10 ordres en santé mentale et en relations humaines et il est l’idéateur de la Table des 5 ordres en éducation. Il a été secrétaire du comité exécutif du Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) de 2017 à 2022.