L’Ordre dévoile les récipiendaires des prix et bourses 2023

L’Ordre a récemment remis ses prix et bourses pour l’année 2023. Ces prix soulignent la contribution exceptionnelle de psychoéducatrices et psychoéducateurs qui, par leur engagement, leurs actions et la qualité de leurs réalisations, se sont distingués dans la catégorie du prix Publication – Recherche de même que celle du prix Publication – Grand public. La bourse de maîtrise Jocelyne-Pronovost vise quant à elle à  reconnaître les performances académiques et les qualités professionnelles en émergence d’un étudiant associé à l’Ordre. Enfin, la bourse doctorale Marcel-Renou vise à encourager la poursuite de telles études, tout en contribuant à assurer la relève en enseignement et en recherche dans le secteur de la psychoéducation.

L’Ordre souhaite féliciter tous les lauréats pour leur contribution au rayonnement et au développement de la psychoéducation.

Bourses

La bourse Jocelyne-Pronovost a été remise à Jaimie Laforce, étudiante associée inscrite à la maîtrise en psychoéducation avec mémoire et stage de l’Université du Québec à Trois‐Rivières. Elle détient un parcours atypique composé d’échecs scolaires à l’adolescence et de deux retours aux études à 30 et 38 ans. Sa persévérance lui ouvre les voies de la réussite et la  boursière entame sa carrière en éducation spécialisée où elle forge son expérience auprès de jeunes en difficulté et leur famille. Dans une visée de transfert des connaissances et d’accompagnement clinique, elle s’implique en tant que chargée de cours et superviseure de stage en Techniques d’éducation spécialisée.

Huit ans plus tard, elle s’inscrit au baccalauréat en psychoéducation. Elle affûte son intérêt pour la recherche, et pour l’amélioration des connaissances et des compétences en poursuivant à la maîtrise. Sensibilisée aux enjeux autochtones, elle effectue son stage final au sein de la communauté atikamekw de Manawan où elle choisit de s’établir afin de bâtir son identité professionnelle. D’ailleurs, sa vision de la profession par le biais de l’importance d’une identité professionnelle forte est digne de mention.

La bourse Marcel-Renou revient à Madeleine Prévost-Lemire, ps. éd.. Membre de l’Ordre depuis cette année, elle a obtenu un baccalauréat en psychoéducation de l’Université du Québec en Outaouais, puis a complété sa maîtrise en psychoéducation à l’Université de Sherbrooke, au cours de laquelle la Faculté d’éducation lui décerne plusieurs mentions d’excellence. Madeleine Prévost-Lemire y poursuit désormais son doctorat avec une thèse intitulée: Un petit dans le porte-bébé́ et des traumas dans le sac à dos : Exploration du trauma complexe et de son rétablissement chez de jeunes mères ayant été placées en centres de réadaptation.

Le caractère audacieux du sujet de la thèse vise à apporter de nouvelles connaissances sur le trauma complexe chez ces jeunes mères et sur le rôle que peut jouer la maternité précoce dans leur rétablissement. Soulignons la contribution possible des résultats de sa recherche doctorale à l’intervention psychoéducative auprès des jeunes mères ayant vécu un placement.

Prix décernés

Le prix Publication – Grand public a été décerné à Line Massé, ps. éd., et son équipe :  Majorie Dubuc, ps. éd., Isabelle Martineau-Crète, ps. éd., Johanne Richard, ps. éd., Claudia Verret, Claire Baudry, Marie-France Nadeau, Anne Brault-Labbé, Fannie Dussault, Pascale Mercier, Anick Vallières, Julie Grenier, Marie Lefebvre, Émilie Rouaud, Diane Silly, et Christine Touzin, pour La trousse : les élèves doublement exceptionnels.

Déployée sur le site internet Les élèves doublement exceptionnels, La trousse : les élèves doublement exceptionnels réside en une série de documents visant à informer les psychoéducateurs et les autres acteurs scolaires sur qui sont ces élèves, comment les dépister et les évaluer, et comment répondre à leurs besoins éducatifs en milieu scolaire. La trousse vise également à les outiller pour mieux intervenir auprès de ces élèves. Le groupe a développé les 113 documents de la trousse pour les rendre accessibles au grand public. Bien vulgarisés et adaptés à une utilisation interactive, ils permettent de rejoindre à la fois les intervenants à la recherche des bonnes pratiques à utiliser dans leur quotidien, et les parents qui se questionnent sur les particularités de leur enfant.

Le prix Publication – Recherche a été décerné à Manon Lévesque, ps. éd., pour le Programme d’intervention en négligence Ma famille, mes racines : s’unir pour grandir.  Ce programme est le fruit de travaux importants visant à améliorer les interventions au bénéfice des enfants de 0 à 12 ans et de leurs parents. Il comporte du contenu inédit et permet l’utilisation de plusieurs outils créés sur mesure qui vise à actualiser les savoirs que les psychoéducatrices et les psychoéducateurs appliquent déjà sur le terrain. Lors de la phase de développement, une attention particulière à ainsi été portée à intégrer des éléments issus de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse. 

L’implantation du programme impactera sans doute l’encadrement de la pratique professionnelle auprès des tout-petits et de leurs familles en contexte de négligence en vue de favoriser leur bien-être.

Distinction

Le Mérite du CIQ est attribué à Denis Leclerc, ps. éd., en reconnaissance de l’ensemble d’une carrière exemplaire au service de la psychoéducation. Denis Leclerc a été président de l’Ordre de 2013 à 2022. Il a oeuvré pendant 14 ans comme psychoéducateur à la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys. Il a ensuite été conseiller en matière de prévention de la violence pendant près de 10 ans puis gestionnaire en milieu scolaire pendant 2 ans. Au cours de sa présidence, il a fondé la Table des 10 ordres en santé mentale et en relations humaines et il est l’idéateur de la Table des 5 ordres en éducation. Il a été secrétaire du comité exécutif du Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) de 2017 à 2022.

L’engagement de Denis Leclerc dans le développement et le rayonnement de la profession de psychoéducateur aura indéniablement permis de consolider la place de la psychoéducation parmi les professions reconnues du Québec, comme en témoigne la reconnaissance octroyée en 2018 par la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal qui lui a décerné le titre de diplômé d’honneur. Il aura également contribué à tisser des liens solides entre les professionnels de plusieurs horizons au grand bénéfice du système professionnel québécois.